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Poisons

Décor

Hall majestueux d'une vieille maison bourgeoise.

Une opulence de bon aloi devait sévir en ces lieux, il y a bien longtemps.

Un escalier monumental, partant du tiers avant de la scène, ne mène plus nulle part. La galerie qui le reliait à une mezzanine, sur la droite, ainsi qu'à une autre galerie, reliant plusieurs pièces sur la gauche, s'est effondrée.

On n'accède plus aux éléments supérieurs, que par des planches branlantes partant du sommet de l'escalier, ou par des échelles verticales.

Une corde à linge, chargées de vêtements féminins et d'une intimité anachronique, surplombe les planches de liaisons.

Donnant sur la mezzanine, la chambre de l'épouse.

Sur la galerie à gauche, deux portes sont condamnées, la troisième ouvrant sur la chambre à coucher de la soeur.

Au rez, diverses portes condamnées, puis la porte d'entrée, la porte d'accès à la cuisine, ainsi qu'un rideau fermant un cagibi qui sert de chambre à la bonne.

Le rideau ouvert révèle une pièce intime, chaude et exotique, où trône sous un miroir, un temple vaudou.

Des tentures d'un luxe désuet, élimées et poussiéreuses, donnent une impression de décadence, tout en voilant impudiquement, tant le jour que pourraient diffuser des fenêtres improbables, aux vitrages de carton, que les stigmates d'une décrépitude inéluctable.

Sur la mezzanine, la galerie gauche et au rez-de-chaussée, trois miroirs imposants reflètent un vide angoissant.

Aucun meubles, objets divers ou bibelots n'animent ces lieux.

Les éléments du décor ne forment pas forcément un tout, mais peuvent être disposés fragmentairement, le fond de scène restant alors absolument noir.

A part la bonne, habillée exotique, et l'inspecteur strict, guindé, élimé, les personnages sont vêtus de façon intemporelle, rapiécée et poussiéreuse.

5 Personnages

L'épouse        la cinquantaine éclose, fragile, anémique, douceur dolente, se déplace en chaise roulante, elle lit une lettre bleue

La soeur         la soixantaine accrochée, sèche et pointilleuse, un peu carabosse, elle lit une lettre rose

La bonne        la trentaine esquissée, exotique, fille des îles exilée, traumatisée, coeur d'or

Le défunt       la trentaine annoncée, il apparaît à chacune, romantique, viril ou mystérieux, selon leurs souvenirs, il lit une lettre rose ou bleue

L'inspecteur   la trentaine épuisée, mal-vivant timide et maladroit, un bon type

Informations générales

- présentée aux Mots Parleurs, Paris, juin 1993 (sans suite)

- présentée à La Muse gueule, septembre1994 (sans suite)

- présentée au concours Premières Répliques, Angoulème, décembre 1994. Finaliste.

- lecture publique par Michael Vander Meiren à Essaïon de Paris, le 16 mars 1996

- présentée à Espace 2, mars 1995. (sans suite)

- interprétée en lecture spectacle, dans le cadre du Parloir Romand ,en mai/juin 1995

- présentée au Concours de textes de théâtre 1996, ville de Cholet, juillet 1995 (sans suite)

- inscrite au catalogue suisse 1999-2000

- interprétation au Théâtre du Vide Poche à Lausanne, par le Théâtrobulle, mai 1996

- lecture publique par l'auteur au Théâtre Populaire à Bruxelles, avril 1997

Presse

Présentation pour le Parloir Romand

Dans une vieille maison bourgeoise vivent la femme et la sœur d'un homme disparu il y a trente ans. Engluées dans leur passé, les deux femmes communiquent avec le fantôme du défunt. Trente années de haines et d'amours cultivées, ressassées, recueillies sur cette lettre rose, sur cette lettre bleue, qu'il a écrites en guise d'adieu, à chacune la sienne. Et partout, insidieusement, la peur des poisons: poison de l'âme, poison des rats. Mais qu'est-ce qui soudait cet étrange trio? Ni la magie noire de la bonne antillaise, ni l'enquête minutieuse de son petit ami inspecteur de police n'éviteront la catastrophe finale. Lorsqu'un secret est mortifère, il n'épargne pas ses détenteurs.

 

 

Commentaire d'Etienne Marest, de THEATRALES/PARIS, responsable du bureau des auteurs.

"Poisons, de Jean-Claude Tanner. Paradoxalement nous en avons aimé le côté un peu désuet. Il y a indéniablement une habileté de construction et d'écriture chez cet auteur, la pièce est truffée d'inventions, d'humour et de sensibilité et l'on se laisse prendre volontiers par son rythme et sa musique. Également par une sorte de détresse qui la parcourt tout du long. Nous sommes convaincus qu'elle pourra donner lieu à un spectacle de bonne facture. Si nous ne l'avons pas retenue, c'est qu'elle relève d'un style qui n'apporte pas grand-chose à notre recherche du théâtre contemporain."

 

Article du Nord Vaudois du 8 jun 1995

Lecture poisons 3

 

 

 

Affiche du spectacle présenté par le Théâtrobule à Lausanne avril/mai 1996

Affiche poisons site 1

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