The Moon is Down est une œuvre de John Steinbeck que j’ai découvert chez Yvette et Michel Guerry, poètes, musiciens, peintres et amphitryons accueillants d’une bergerie sise au Frouzet, quelque part dans l’Hérault, au-dessus de Montpellier. La bergerie existe toujours, mais a changé de propriétaire. J’y venais souvent à l’époque, pour le repos et l’amitié.
La lecture aussi, installé paresseusement dans un petit cirque rocheux avec vue imprenable sur le Pic Saint-Lou.
Je l’ai dévoré ce livre, deux fois coup sur coup et plus je le lisais, plus je les voyais ces mots, ces personnages, ces idées évoluer sur une scène. Sacré John, il a écrit Lune Noire comme s’il pensait déjà à une adaptation théâtrale. C’était si clair pour moi que je n’ai pu résister, je me suis autorisé à le transposer. Définir lieux, décors, personnages et dialogues essentiels, tout coulait de source, tout me vint naturellement. Le plus difficile fut d’écrire les transitions qui me permettaient de relier les scènes entre elles, de leur donner sens et palliaient l’absence des parties descriptives inhérentes à la forme romancée. Voilà, je l’ai fait et je tiens à le partager.
Ce texte tend à démontrer, avec une justesse confondante, ce qui ressort de l’extrait du dialogue ci-après :
..... vous vous êtes embarqués sur une sacrée galère
la plus vaine qui soit
la seule chose qui ne peut être faite
écraser en permanence l'esprit des hommes .....